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Manifeste

Le design est aujourd’hui perçu par le grand public comme un style : comment reconsidérer des objets anonymes, simples, qu’on ne regarde pas, alors qu’ils représentent sans doute l’essence même du design ? Ils marquent notre espace quotidien, sont produits en série, fonctionnels, de faibles coûts mais souffrent d’un déficit d’image. C’est avec ironie, à travers une gamme de compléments, que l’on remet en question le statut de l’objet.
Ces produits anonymes marquent notre espace quotidien, sont connus de tous et sont malgré tout relégués au se-cond plan. Ils se définissent avant tout par leur usage et leur fonction. Toujours réservés à la banalité du quotidien, ils sont éliminés d’office lorsqu’il s’agit de recevoir : on ne les sort pas pour les grandes occasions, ils restent au placard. Ces objets ordinaires souffrent d’un déficit d’image.

Pourtant ils traversent les époques, les modes, les révolutions techniques ou sociales sans être jamais ou très rarement remis en cause. Ne seraient-ils pas des icônes du design à leur manière ? Nous proposons une relecture de ces objets à travers une gamme de compléments. Ceux-ci vont les valoriser tout en leur laissant leur intégrité et leur identité, l’application du complément étant placébo. Par cette intervention, c’est l’ego de l’objet que l’on cherche à soigner.

Nous avons voulu être les plus objectifs possible pour choisir ces icônes ordinaires. Nous avons cherché des objets banals, anonymes, quotidiens, de faible coût, produits en série, fonctionnels. Il ne faut pas voir de singularité dans notre choix. Ces objets doivent être considérés comme des éléments permettant la compréhension plus générale de notre environnement matériel. Pour prendre l’exemple du verre, ce qui est important n’est pas qu’il soit «duralex» mais bien représentatif de tous les verres sans pied utilisés quotidiennement et en collectivité. On aurait pu, tout autant, présenter un verre à moutarde.

De part leur conception, ils sont destinés à incarner l’achat utile, quasi automatique. Aucun décor n’a été appliqué, rien n’a été fait pour dissimuler leur froide fonctionnalité. Ce sont avant tout des objets qui se définissent par l’usage. Ils sont plus des fonctions que des formes. D’ailleurs, lorsqu’ils perdent leur utilité, ils n’ont pas une valeur symbolique assez forte pour être conservés.

Le FNAC, Fonds National d'Art Contemporain, acquiert  la lampe branchée en 2006 et le Porte-cintre en 2007
Le Portecintre a reçu le LABEL VIA en 2006


Expositions

2010
- Now! 5•5 designers élus créateurs de l'année, Maison & Objet, Villepinte, France

2009
- Joyeux anniversaire 5•5, Centre culturel français de Milan, Salone del Mobile, Milan, Italie

2008
- 79m² de 5•5 designers, Magazyn Praga, Varsovie, Pologne
- Design Reference Paris, Musée des Beaux Arts de Canton, Chine

2007
- This side up - Palau de la Musica y congressos, Valencia, Espagne
- The Place and the Plate, Bangkok, Berlin, Budapest, Thaïlande, Allemagne, Hongrie

2006
- objets ordinaires à l'Appartement, Barcelone, Espagne
- Sièges avec vue..., Villa Noailles, Hyeres, France

2005
- Salon du Meuble de Shanghai, Chine
- Salon du meuble de Paris, Présentation "des objets ordinaires dans un appartement banal"

2004
- exposition les objets ordianires, La Corbeille, Paris, France

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